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Interview

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...«Je suis pour que les électeurs aient la possibilité de révoquer les élus sans attendre l’élection suivante, dès lors qu’ils n’appliquent pas leurs promesses ou prennent dans la caisse.»...

Arlette Laguiller






«Qui d'autre peut se dire sincèrement dans le camp des travailleurs ?»







Extraits de diverses interviews sur la gauche de la gauche.

Ne pensez-vous pas qu'en 2007 dans l'ambiance actuelle de défiance contre les partis de pouvoir (Constitution Européenne + Clearstream...) une candidature commune LO + LCR + PCF + Verts + divers altermondialistes a de grande chance d'arriver au 2ème tour contre Le Pen ?


Arlette:
D’abord, nos électorats ne s’ajouteraient pas automatiquement, nous avons pu le vérifier ne serait-ce qu’avec la LCR quand nous avons fait des candidatures communes. Ensuite, je ne suis pas devineresse et ne peux pas prévoir les résultats électoraux. Par contre, une candidature commune -telle que vous l’évoquez- me paraît mal partie car le problème du PCF et des Verts est surtout de négocier avec le PS un accord pour avoir des élus aux élections législatives.
En tout cas, si elle se faisait entre la LCR, le PCF et une partie des Verts, elle serait l’objet d’un compromis qui risquerait de noyer les idées des uns et des autres dans un texte incolore et inaudible pour la population laborieuse.


Une multiplication de candidatures à gauche ne ferait-elle pas le jeu de la droite ?

 

La division sera apparemment autant à droite qu'à gauche. Ce qui a fait chuter Jospin en 2002, ça a d'abord été sa politique et ensuite la division de la gauche gouvernementale. Donc, ce n'est pas à nous, qui défendons des idées, qu'il faut reprocher l'échec du 2002.

 En 2002, vous n'aviez pas appelé à voter Chirac au second tour. En cas de duel Sarkozy-Le Pen, aurez-vous la même attitude ?

 Le scénario catastrophe serait en effet un duel Sarkozy-Le Pen. Mais, aujourd'hui, je n'ai pas envie de vous répondre sur le second tour alors que l'on ne sait pas qui y sera. Maintenant, je peux m'expliquer sur 2002. Je pense que ça a été une énorme escroquerie de faire croire que Le Pen pouvait faire plus de 50 % des voix. Les voix de la droite auraient largement suffi pour faire élire Chirac sans qu'il soit plébiscité à 82 % grâce aux voix de la gauche...


Ne serait-il pas temps de créer un grand parti de la gauche anti-libérale, en unissant LO, la LCR, Attac, le PC, José Bové ?


Arlette:
Votre souhait est difficile à réaliser : le PC ne rêve que d’alliance avec le PS, Attac ne veut pas devenir un parti politique et José Bové non plus. Restent LO et la LCR qui, quelquefois, s’entendent électoralement, et quelquefois, pas. Mais qui sont souvent au coude à coude dans les mobilisations.


Extraits de diverses interviews sur les élections de 2007.



Vous vous adressez toujours aux "travailleuses" et aux "travailleurs".
Cela signifie-t-il que vous excluez de vos propos les oisifs, les chômeurs, les conjoints non salariés, les étudiants et tous ceux, comme moi, qui préfèrent qu'on s'adresse à eux en tant que citoyens et non pas en référence à leur activité professionnelle?
D'après vous, les cadres sup ou les patrons sont-ils des "travailleurs"?


Arlette:
Les chômeurs sont d’anciens et de futurs travailleurs, les étudiants sont pour la plupart des futurs salariés (exceptés quelques-uns qui seront peut-être patrons). Et, sans représenter une classe sociale, ce sont bien eux qui ont fait reculer par leur lutte le gouvernement sur le CPE. Je m’adresse à tous ceux qui vivent, ont vécu, ou vivront de leur travail sans exploiter personne. Je n’ai rien à dire à au baron Seillière, à MM. Lagardère ou Pinault-Valenciennes, qui sont pourtant des “citoyens”, sinon que leur système économique est condamné et devra laisser la place. Quant aux “cadres sup” ou aux petits patrons, c’est à eux de choisir leur camp.


J'ai l'impression que l'extrême gauche débat toujours de l'économie, voulant instaurer le communisme (partage des richesses, licenciements interdits etc ...).
Mais pourquoi êtes-vous si peu bavards sur vos idées en matière de sécurité, d'éducation, de chômage, de logements... ?


Arlette:
Je vois que vous nous connaissez très mal et n’assistez jamais à nos réunions et meetings. Sans cela, vous sauriez que nous parlons de tous les problèmes que vous citez. D’ailleurs, je vous invite à consulter notre site et à lire notre journal hebdomadaire Lutte ouvrière, également lisible sur notre site internet.


Avec la tertiarisation de la société et le recul du nombre d'ouvriers en usine, à qui s'adresse votre discours ?


Arlette:
Je n’ai jamais été ouvrière. Mais, en tant qu’employée, je me suis toujours sentie faire partie de la classe ouvrière. D’ailleurs, nous avons mené une grève dans les banques en 1974 qui a duré deux mois et demi, avec les mêmes méthodes de lutte que des travailleurs en usine. Donc, mon discours s’adresse aux ouvriers (ils sont tout de même quelques millions dans ce pays à fabriquer des bateaux, des trains, des avions, des automobiles, des objets en plastique) et à tous ceux du tertiaire, dans les bureaux, les grandes surfaces, les magasins, exploités de façon aussi éhontée qu’en usine. Sans oublier ceux qui font marcher la SNCF, la RATP, EDF, GDF, la DDE ou les hôpitaux. A moins de ne pas vivre sur la planète Terre, on ne peut pas l’ignorer.


Si au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007 on se retrouve encore avec un candidat d'extrême droite et un candidat de droite ou de gauche en face. Appellerez-vous à voter pour le candidat de droite ou de gauche qui se retrouvera face à l'extrême droite ?


Arlette:
Je pense qu’il ne faut pas faire l’élection avant qu’elle ait lieu. Mais, évidemment, un duel au deuxième tour extrême droite contre Parti socialiste poserait le problème tout à fait différemment que ce qui s’est produit en 2002, avec le duel Chirac-Le Pen.
Chirac n’avait absolument pas besoin des voix de la gauche pour battre électoralement un Le Pen qui avait quasiment fait le plein de ses voix au premier tour. L’union nationale autour de Chirac lui a donné 81 % des voix et la possibilité de légitimer ensuite toutes les attaques de son gouvernement contre le travailleurs ! On en voit aujourd’hui les conséquences.


Quel bilan tirez-vous de vos 5 candidatures précédentes à l'Elysée? Qu'ont-elles apporté aux gens que vous dites défendre?

Arlette:
Tout d’abord, j’ai été la première et la seule femme à me présenter en 1974, et ensuite quelques partis nous ont imité.
Et qu’ont apporté aux « gens », comme vous dites, les candidatures de tous ceux qui se sont présentées sans être élus ? Qu’ont apporté d’ailleurs les candidatures de ceux qui ont été élus, sinon une marche vers l’appauvrissement du monde du travail ? Pourquoi les idées de l’extrême gauche n’auraient-elles pas plus le droit d’être représentées dans les élections que celles des Verts, des PRG, PC, Bayrou, CNPT, ou des ultra-réactionnaires comme de Villiers et Le Pen ? Ou que celles de l’UMP et du PS.
En tout cas, ceux qui ont entendu mes idées en feront peut-être leurs objectifs de lutte de demain.


Vous prônez le changement, mais ne pensez vous pas que la classe politique a besoin d'être renouvelée, vous en tête ? Pourquoi ne pas laisser la place à un jeune, une autre femme ou une personne issue de l'immigration ?


Arlette:
Jusqu’à maintenant mes camarades, les jeunes, les moins jeunes et les plus vieux, m’ont choisie pour les représenter. Ce choix leur incombait tout naturellement. Mais nous avons pensé avant vous à ma succession. Et en 2012, un ou une autre jeune camarade (j’espère que ce sera une femme) sera candidat(e) à ma place. En ce qui concerne les “personnes issues de l’immigration, la jeune femme qui a été désignée comme porte-parole de LO dans la région Centre s’appelle Farida Mekdoub, et cela répond sans doute à votre question.


Quelles propositions concrètes faites vous pour "assainir" la vie politique en France ?


Arlette:
Je suis pour que les électeurs aient la possibilité de révoquer les élus sans attendre l’élection suivante, dès lors qu’ils n’appliquent pas leurs promesses ou prennent dans la caisse.


Que pensez vous du vote obligatoire et de la prise en compte du vote blanc ?


Arlette:
Je ne suis pas pour le vote obligatoire qui, dans les pays où il existe, ne règle en rien le problème du monde du travail. Mais je suis pour la prise en compte du vote « blanc ».


Plus qu’une crise politique, la France traverse une crise médiatique pourtant on n'entend pas (ou peu) votre opinion des médias et leurs problèmes d'indépendance et d'objectivité (en particulier dans le secteur de l'information).
Vous avez peur de ne plus être invitée à la télé ?


Arlette:
Vous aussi, vous nous connaissez mal. Que ce soit dans mes discours ou dans notre presse, nous évoquons souvent le mensonge de la soi-disant objectivité des journalistes. Encore récemment dans un article sur Libération. Si vous n’achetez pas notre journal, je vous donne l’adresse de notre site internet : http://www.lutte-ouvriere.org.


Etes-vous toujours contre le Pacs et de façon plus générale pour quelles raisons LO rejette les homosexuels ?


Arlette:
Je suis pour le PACS et tout en n’étant pas une partisane du mariage en tant qu’institution et en étant pour l’union libre, je suis pour que les homosexuel(le)s aient ce droit si ils ou elles le souhaitent. Nous ne rejetons pas les homosexuel(le)s (à LO, il y en a) et nous ne tenons pas compte de l’inclination sexuelle de nos adhérents.


Pensez-vous que si le prolétaire qui vit dans sa banlieue qui autrefois votait très à gauche s'est mis à voter à l'extrême droite, ou à droite, n'est-ce pas parce que les divisions de notre monde ne se font plus dans les mêmes termes qu'il y a un siècle, que les oppresseurs ne sont plus nécessairement de grands patrons mais peuvent prendre la forme de jeunes gamins d'origine immigrée (ou pas) ?


Arlette:

Quant à dire que “le prolétaire” s’est mis à voter à l’extrême-droite”, c’est caricaturer la situation. Parmi mon électorat, nombreux sont les salariés (ouvriers, employés, secteur tertiaire, etc…) et c’est même la majorité.
Il n’y a pas que, dans les banlieues populaires, que l’on vote Le Pen. C’est vrai aussi dans des banlieues huppées. Quant aux travailleurs assez inconscients pour voter Le Pen, cet ami du patronat, ils seraient sans doute moins nombreux s’ils n’avaient pas été aussi souvent déçus par la gauche au pouvoir.
Je ne crois pas que les « oppresseurs » soient aujourd’hui des jeunes gamins d’origine immigrée, même si certains rendent la vie difficile à leur entourage. Les oppresseurs, ce sont les responsables du chômage, de la précarité, de la régression sociale, c’est-à-dire le grand patronat et les politiciens à son service.


A vouloir une certaine radicalité dans vos idées et propos ne perdez-vous pas de vue les idées et concepts humanistes ?

Arlette:
Je pense que les seuls vrais humanistes sont ceux qui veulent radicalement changer la société pour la rendre plus juste, plus égalitaire, plus harmonieuse.



Extraits de Diverses Interviews d'Arlette Laguiller par des internautes notamment sur le site de johnpaullepers.blogs.com


Extraits de diverses interviews sur le communisme.


La révolution permanente qui est une thèse fondamentale du socialisme ne vous semble-t-elle pas désuète dans une époque mondialisée ?

Arlette:
Loin d’être “désuète” la théorie de la révolution permanente, que Léon Trotsky a formulée au lendemain de la première révolution russe, répond au contraire à un problème d’une actualité plus brûlante que jamais : comment accomplir les réformes politiques et économiques indispensables dans les pays que la mondialisation impérialiste appauvrit toujours davantage.


Qu'est-ce qui vous permet de croire que vos idées sont applicables?
Vos idées sont-elles un tant soit peu réalistes?
Pourquoi n'êtes-vous jamais arrivée à convaincre plus de personnes?


Arlette:
Il ne devait pas manquer de gens pour dire de Voltaire, Rousseau ou Diderot que leurs idées n’étaient pas réalistes. Et ils sont morts avant qu’elles ne triomphent avec la Révolution française. Mais celle-ci s’est réalisée grâce à leurs idées. Ce n’est pas un exemple unique. L’irruption des masses sur le terrain politique surprend toujours les commentateurs soi-disant avertis.
Par ailleurs, puisque 1.600.000 personnes ont voté pour Lutte ouvrière en 1995 et en 2002, je ne me sens pas si seule !


Etes-vous pour ou contre l'économie de marché ?
Par quel système seriez-vous prête à la remplacer pour assurer à tous l'approvisionnement en biens et en services sans pénuries ?
Prônez-vous la "révolution" ?
Qu'est ce que cela signifie concrètement dans les actes ?


Arlette:
Je suis contre l’économie de marché. Je suis pour une organisation de la production visant à satisfaire les besoins de tous, y compris les non-solvables des pays saignés à blanc pendant des siècles par les grandes puissances. Concrètement, cela veut dire recenser tous les besoins de l’humanité et produire en fonction de cela, et non pas en fonction du profit escompté. Donc produire suffisamment mais sans gâchis pour ne pas abîmer la planète plus qu’elle ne l’est. Cela s’appelle la planification démocratique. Mais, bien entendu, cette mise en commun à l’échelle du monde ne se fera pas avec la bénédiction des possédants qui voudront défendre leurs privilèges. Il faudra leur retirer le moyen d’imposer la dictature de leurs intérêts égoïstes à l’ensemble de la société : c’est cela la révolution. Aujourd’hui les producteurs, les ouvriers, les pauvres, les exploités ne sont-ils pas majoritaires à l’échelle de la planète ?


Vous ne cessez de combattre l'économie de marché... lui reconnaissez-vous tout de même des mérites? Si oui lesquels?
Comment définiriez-vous un patron?
Quelle doit être l'importance de l'initiative privée dans l'économie?
La Révolution, cette conception basée sur un rapport de force brutal n'est-elle pas dépassée, en particulier dans nos sociétés? Une conception basée sur une coopération entre les différentes composantes de la société ne serait-elle pas plus efficace?
Pourriez-vous citer une mesure adoptée par un gouvernement de droite que vous trouviez bonne? Même question en se limitant au domaine économique
.


Arlette:
Le discours que vous tenez est encore plus vieux que le marxisme, qui a un siècle et demi. Pour faire tenir tranquilles les pauvres et les exploités, on leur a toujours dit que c’était mal de faire la révolution, et le capitalisme a prospéré sur cette conception. Mais les peuples se sont tout de même révoltés, et ce sont ces révoltes et ces révolutions qui ont fait avancer les sociétés, et pas la résignation.
Quant au « rapport de force brutal », il est du côté du grand patronat et des grands groupes industriels et financiers qui, avec brutalité, exploitent et licencient à travers le monde.
En ce qui concerne les mesures de droite que je pourrais trouver bonnes, il n’y en a guère et surtout si tardives et incomplètes qu’elles n’ont guère marqué la politique. Je ferai exception pour la loi Veil sur l’IVG, qui n’a cependant pas réglé totalement le problème.
Quant au domaine économique, je cherche désespérément...


Si Lutte Ouvrière prenait les rênes du pouvoir, est-ce que la dictature du prolétariat inscrite dans vos textes se traduirait par une fin de la démocratie (plus d'élections, interdiction des partis politiques)?

Arlette:
D’abord, qu’entend-on par « dictature du prolétariat » ? La dictature du stalinisme n’était pas la dictature du prolétariat, et j’appartiens à un courant qui n’a pas attendu la mort de Staline ou la chute du mur de Berlin pour dénoncer la dictature du stalinisme. La dictature du prolétariat, pour moi comme pour Marx, représente un régime démocratique (avec beaucoup d’élections où les partis soient nombreux, mais où l’argent n’a plus le pouvoir. Donc, où il n’y a plus la dictature de l’argent).


Que pensez vous des anarchistes ?


Arlette:

On peut se retrouver ensemble avec les anars dans de nombreuses luttes, mais ils ont tort de penser qu’on peut supprimer l’Etat du jour au lendemain. Et la seule fois où ils ont été en situation de changer en profondeur la société (en Espagne, et plus particulièrement en Catalogne en 1936), ils se sont refusé à exercer le pouvoir... et l’ont remis à des hommes politiques bourgeois.


Croyez-vous réellement qu'existe encore en France un sentiment de classe ?


Arlette:
Le problème principal n’est pas de savoir si la conscience de classe existe, mais de savoir si la société est toujours divisé en classes sociales aux intérêts opposés... ce qui est incontestable. Car comme le disait Marx, l’existence précède la conscience !


Seriez-vous favorable à un système dans lequel chaque semaine, l'intégralité des citoyens tirerait au sort sa fonction dans la société. Une semaine professeur de français, une semaine océanographe, une semaine éboueur, etc. ?


Arlette:
Votre question est posée sur le ton de la plaisanterie. Mais je vous répondrai sérieusement : dans une société où le pouvoir n’appartiendrait plus à ceux qui ne sont guidés que par le profit, j’espère effectivement que le niveau de culture permettra à chacun de rendre différents services à la société, en exerçant s’il le souhaite de nombreux métiers différents, et qu’il n’y aura personne confinée toute sa vie à la fonction, pourtant indispensable, d’éboueur.


Dans Lutte Ouvrière, dans la profession de foi du journal, il y a écrit : les travailleurs devront détruire l’appareil d’état bourgeois, c’est-à-dire son gouvernement, ses tribunaux, sa police, son armée. Donc, vous pensez qu’il faut effectivement supprimer la justice, la police?

Arlette:
Je pense que dans une société communiste, oui, on se passera de l’Etat et c’est la population qui contrôlera elle-même la société, qui fera les grands choix, qui sera consultée démocratiquement sur tous les choix de la société, que ce soit si on doit rouvrir un tunnel dangereux, si on supprime une usine dangereuse ou si au contraire on dit : cette usine, on va la rendre pas du tout dangereuse, en faisant ce qu’il faut pour que la sécurité soit respectée. Donc, oui, je pense que mon idéal, moi, c’est que l’appareil d’Etat peu à peu disparaisse et qu’on ait une société qui soit gérée ou autogérée, comme diraient certains, par la population qui, bien sûr, devra élire démocratiquement des responsables, mais ces responsables, lorsqu’ils seront élus, seront aussi révocables à tout moment.